Le lierre terrestre et son sirop médicinale

Vous avez peut-être pu apercevoir ces scintillements violets qui tapissent le sol, ou peut-être est-ce son parfum qui est venu embaumer votre coeur avant même de le voir sous vos pieds…
Comme beaucoup de plantes de la famille des Lamiacées, son parfum aromatiques ne passent pas inaperçu, et nous pouvons déjà sentir sa médecine apaiser nos voix respiratoires, notre système digestif, et notre système nerveux rien qu’en respirant à ses côtés. J’ai par ailleurs observé depuis longtemps que s’ancrer avec la Terre est très important lors de troubles respiratoires. Il y a beaucoup d’énergie concentrée dans nos poumons, notre gorge, nos sinus, l’énergie s’enflamme et circule difficilement dans le haut du corps, c’est plus difficile de s’ancrer, et quelque part c’est normal, notre corps est agité, enflammé, et cherche son équilibre. Ainsi, dans mes baumes “Respiration”, j’utilise souvent la médecine de la forêt, avec des essences aromatiques de pin, par exemple, ou des essences plus Yang comme le Vétiver, pour ramener notre énergie vers la Terre, et apaiser le feu de l’inflammation. Je n’avais encore jamais observé le Lierre d’aussi près, mais dans toute sa discrétion, je trouve qu’il réunit bien ces deux aspects. Sa médecine soutient beaucoup la guérison de diverses affections respiratoires, et sa cueillette nous invite à redescendre un peu vers nos racines, et à contempler la Vie dans sa simplicité. A comprendre comment cette petite Liane nous élève, depuis la Terre vers le ciel, à travers le va et vient du souffle, à travers la région des poumons et la médecine du coeur. Pour honorer cette rencontre, j’ai eu envie d’en faire un sirop, plutôt avec un miel artisanal délicieux, pour renforcer ses propriétés médicinales. Une plante qui nous ramène à la terre, et qui nous aide aussi à prendre notre place, car tout ce qui touche aux poumons pourrait être lié à notre difficulté à accueillir à pleins poumons le Souffle de Vie.
J’y ait associé un peu de teinture de plantain qui est antihistaminique et intéressante pour les allergies saisonnières, se manifestant parfois en début de printemps. Enfin, j’y ai ajouté aussi quelques d’huiles essentielles de Romarin. C’est une belle aromatique qui va travailler aussi sur les poumons, et qui va également favoriser une meilleure conservation. On pourrait aussi utiliser de la menthe ou de la mélisse si on veut en faire un sirop plus printanier.

 

✶ LA RECETTE ✶

↠ Prenez le temps de récolter votre Lierre terrestre ( attention à ne pas confondre avec le Lierre grimpant, toxique ! ), vous relier à sa présence, sans oublier de laisser une petite demi heure à l’ombre pour que les insectes puissent trouver refuges ailleurs.
↠ Préparez une infusion assez concentrée de Lierre terrestre, et éventuellement de plantain si l’association vous parle. En général, je laisse infuser à froid une nuit, puis je fais chauffer doucement jusqu’à frémissement.
↠ Retirez du feu, filtrer votre préparation, puis pesez-la.
↠ Ajoutez la même quantité de miel (ou de sucre), puis faites chauffer à nouveau doucement. A cette étape ci, vous pouvez réduire votre préparation autant que vous le souhaitez pour obtenir une consistance plus épaisse et sirupeuse.
↠ Vers la fin, sur une cuisson très très douce presque tiède, j’ajoute la teinture de plantain (cette étape est optionnelle). Pour environ 500ml de sirop, j’ajoute environ 5 cuillères à soupe de teinture. L’avantage de cette ajout, en plus d’augmenter les propriétés du sirop, va permettre une meilleure conservation.
↠ Laissez refroidir.
↠ Enfin, si vous le souhaitez mais cette étape est aussi optionnelle, vous pouvez ajouter quelques gouttes d’huile essentielle. Pour 500 ml j’ai ajouté environ 10-15 gouttes de romarin. Là aussi, cet ajout va permettre une meilleure conservation.
↠ Verser votre sirop dans une bouteille bien stérilisée, et conservez au frais, ou au frigo. A température ambiante, ce sirop se conserve bien aussi, surtout si vous avez ajouté de la teinture de plantes et/ou des huiles essentielles.

 

En général on prendra un cuillère à soupe 2 à 3 fois par jour, voir plus en cas de besoin (surtout l’hiver). En période de soleil, j’apprécie beaucoup de diluer une cuillère à soupe de sirop dans de l’eau que je bois la journée. Avec ce miel artisanal et le romarin ou la mélisse, c’est un délice ! A vous d’essayer, de tester ce qui vous convient !

 

La question du sucre peut parfois poser problème… C’est l’une des raisons pour laquelle je choisis du miel, même si j’évite le plus possible d’utiliser des produits de la ruche.

De plus le sucre n’a pas que des désavantages. Il permet de conserver ses préparations plus longtemps et atténue le goût de certaines plantes ce qui rend sa consommation plus facile (avec les enfants notamment). Aussi, le sucre passe très rapidement dans le sang, de ce fait, ça peut-être intéressant pour faire passer rapidement certaines propriétés des plantes qui nous intéressent !

Cette petite médicinale sauvage est vraiment merveilleuse et recèle encore pleins de trésors, vous pouvez aussi la consommer dans vos salades, en pesto, en omelette, en tisane, …

A vous de vous laissez porter par sa médecine !

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