Sureau, de l’ombre à la lumière
Pendant que ces ombelles de fleurs, d’un jaunes tendres au parfum suave, se balançaient au gré du vent, j’observais l’ombre et la lumière se chevaucher, tantôt avec la délicatesse d’un murmure, tantôt avec la force d’un torrent.
Cet arbre majestueux qui prenait racine quelques mètres sous mes pieds a fait battre mon coeur d’un nouveau chant qui m’invite a me rapproche de son mystère.
Ses fleurs au parfum suave abreuvent ma soif de délicatesse et font rougir mon corps d’une joie sauvage. Son écorce tendre glisse sous mes doigts pendant que ses feuilles dessinent l’ombre de leurs contours sur ma peau à demi nue.
Quelque rayons de soleil traversent ses branches dansantes au souffle chaud d’été. Sa lumières scintille dans mon regard et le réchauffe.
Lorsque ses baies éclatent d’un violet intense entre mes doigts, je peux sentir leurs médecines nourrir mon sang et offrir leur souffle à cette vie ardente dans le feu de ma poitrine.
Je sens sa force, sa stabilité, sa puissance à travers les âges. Arbre centenaire, le sureau est l’un des premiers à offrir ses feuilles lorsque la sève du printemps caresse les premières écorces, et l’un des derniers à les perdre lorsque le bruissement de l’automne frissonne dans les chaumières.
Cet arbre porte bien la force d’un guérisseur, celui qui accompagne entre les mondes, dans cet instant délicat entre la vie et la mort, entre l’inspire et l’expire, ou chacun peu saisir l’opportunité de transformer sa perception au monde.